Johnny Hallyday : la rage de vivre

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Le magazine VSD consacre un article sur Johnny Hallyday dans les pages de son prochain numéro.

Il sort un disque surprise, se lance dans la chanson engagée et, entre deux tournées, revient en force au cinéma. Mais qu’est-ce qui continue de faire courir le rockeur de 72 ans ? Enquête et témoignages de ses proches.

Vous savez, dans une vie de chanteur, on fait parfois des rencontres rares dont naissent des disques marquants. » Après plus de deux heures de concert, Johnny revient pour un premier rappel. Nous sommes au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (59), le 9 octobre, et l’heure est à la confidence. « J’ai vécu cela avec Michel Berger, Jean-Jacques Goldman, David, mon fils, et, plus récemment, avec mon ami Yodelice. Ces derniers mois, nous nous sommes remis au travail et nous avons enregistré un nouvel album ensemble ; mon cinquantième album. » Un nouvel album ? Confirmation auprès de la maison de disques: 361 jours après «Rester vivant», Warner va bel et bien sortir un nouveau disque de Johnny Hallyday (1). « Il avait très envie de casser sa routine et les codes de promotion habituels, nous précise Bertrand Lamblot, son directeur artistique. Il voulait surprendre son public, car absolument personne n’en avait entendu parler. Et puis, le côté farce l’a beaucoup amusé ! » Le clin d’oeil à David Bowie qui n’avait pas fait très différemment voilà deux ans, peut-être aussi.

Mais qu’est-ce qui peut bien pousser un artiste de 72 ans à une telle productivité ? Car outre ce cinquantième disque (et on ne parle que des enregistrements studio), l’activité récente du Dabe est impressionnante : six albums en dix ans (plus quatre live), six Bercy bourrés à craquer avec les poteaux (Jacques) Dutronc et (Eddy) Mitchell, un film avec le même Eddy sous la direction de Claude Lelouch, un autre en préparation pour les caméras de Guillaume Canet, un projet pour Hollywood, la 500e de «Taratata», une bio tricotée avec Amanda Sthers (Dans mes yeux, Plon) dans laquelle il a réglé quelques comptes et puis donc cette tournée qui le mènera jusqu’en mars prochain (2). Sans oublier le Born Rocker Tour qui l’a baladé l’an dernier entre Canada et États-Unis. Invité à suivre cette virée outre-Atlantique afin d’en tirer un livre (3), Philippe Manoeuvre a des éléments qui peuvent expliquer cette surproductivité : « Prendre sa retraite ? Avec un talent pareil, ce serait vraiment du gâchis, nous assure le rédac’ chef de Rock&Folk. Est-ce qu’on demande à McCartney ou Jagger quand ils vont s’arrêter ? Non. Johnny est un gros bosseur. Jamais le moindre jour off . Je n’ai jamais vu un mec travailler autant. » Autre piste : le temps qui passe, le monde qui change, les potes qui disparaissent.

Ainsi, pour la première fois, Johnny se penche sur l’actualité. En cinquante ans d’exercice, ça ne lui était arrivé que deux toutes petites fois. La première en 1990 avec la reprise de Diego libre dans sa tête (sur les dictatures latino américaines) et l’année suivante avec Tien An Men. Cette fois, Johnny évoque les tensions raciales qui secouent son pays d’adoption (Dans la peau de Mike Brown, du nom de ce jeune Noir abattu par la police en août 2014), mais aussi les migrants qui fuient la guerre et/ou la pauvreté (Valise et cercueil) et même les attentats de janvier dernier (Un dimanche de janvier). Wolinski était un ami de Johnny. C’est un bel hommage. Mais ça n’explique peut-être pas tout. C’est un secret de Polichinelle : Johnny est tout sauf un gestionnaire. Il fut même un temps où, pour éponger des dettes «pharaonesques», Jean-Claude Camus (son producteur et tourneur), Gil Paquet (chargé des relations publiques) et Pascal Nègre (patron de sa maison de disques d’alors) avaient dû le… salarier. Les années ont passé, le ménage a été fait, les pique-assiette évincés, mais Johnny n’a pas pour autant atteint la sérénité financière. Il roule en Rolls customisée ou en très coûteuses motos. Et s’il a bel et bien revendu la Lorada, son hacienda tex-mex à Ramatuelle, il est toujours propriétaire de plusieurs villas, dont celle de la très chic Marnes-la-Coquette et un vaste chalet dans l’encore plus jet-set Gstaad, deux gouffres financiers où il ne met plus jamais les pieds mais qui ne trouvent pas acquéreur. Il y a encore la Villa Jade, l’une des plus belles propriétés de Saint-Barthélemy où il passe ses vacances. Enfin, à l’année, Johnny et sa famille logent dans la demeure qu’il a acquise à Pacific Palisades, à Los Angeles – et où il a pour voisins Kate Hudson et Steven Spielberg. Dany Boon, Jean Reno, Gad Elmaleh et le tout-cinéma français en virée hollywoodienne y ont leur rond de serviette. Quant à la garde-robe de Laeticia, elle est très très impressionnante…

L’article sera disponible en intégralité dans le numéro du 05 au 11 novembre 2015.

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