Interview de Johnny Hallyday par TV Mag : “C’est l’album de la renaissance”

Johnny Hallyday interview TV mag

Johnny Hallyday interview TV magLes journalistes de TV Magazine ont interviewé Johnny Hallyday à Los Angeles pour évoquer son grand retour, son nouvel album Jamais Seul, sa tournée 2012, son rôle dans la pièce de Tennessee Williams mais aussi le moment où il a frôlé la mort et des anecdotes de sa vie.

Tout d’abord, comment allez-vous, Johnny ?
Très bien et vous ? Ici, c’est merveilleux, il fait 28°C. C’est agréable d’avoir du soleil et du beau temps…

C’est la vie américaine ?
C’est la vie tout court, je crois…

À voir les photos, en tout cas, vous avez vraiment l’air très en forme malgré ce que vous avez enduré…
J’ai fait le régime Dukan, qui me va très bien. On peut manger à volonté ce qu’on veut. Ce n’est pas contraignant. J’ai arrêté de boire. Ça aide beaucoup aussi ! Et, tous les jours, je profite de la salle de sport de ma nouvelle maison pour faire de la musculation. Sortir un nouvel album est également excellent pour le moral.

Avez-vous enregistré à Los Angeles ?
Oui, tous ensemble en studio. Matthieu Chedid jouait avec ses musiciens et moi je chantais en même temps. À l’ancienne. Comme ça se faisait dans les années 70.

Le style de l’album rappelle d’ailleurs beaucoup l’esprit de ces années-là.
C’est volontaire ! La musique que j’aime est celle de cette époque. Je suis moins fanatique de ce qu’on fait aujourd’hui. Les années 70 correspondent vraiment à un joli moment de musique. D’ailleurs, quand j’écoute des groupes ou des musiciens qui ont continué à enregistrer des disques après, ce sont toujours leurs premiers albums que je préfère. Il y a une magie qui s’est perdue depuis… J’ai donc voulu retourner vers cette période heureuse…

Était-ce votre volonté de rendre hommage à Paul McCartney et à Mick Jagger ?
Au départ, je voulais le faire pour John Lennon et Mick Jagger, mais pour une question de sonorité et de jeu de mot, « Paul et Mick » convenait mieux que « John et Mick ». Mais ça reste quand même un Beatle ! (Rires.)

Et Jimi Hendrix ? Vous l’avez bien connu aussi…
Il a habité chez moi pendant deux ans. Et moi chez lui quand j’allais à Londres. Sur ses conseils, j’ai interprété Hey Joe en français après qu’il l’ait fait en anglais. Il m’a appelé, fait écouter la chanson et, le lendemain, je l’enregistrais avec Hendricks, qui m’accompagnait à la guitare rythmique. Nous avons sorti notre album le même jour et nous avons été numéro un au hit-parade, tous les deux chacun dans sa langue !

Dans la chanson Vous n’aurez pas ma peau, vous dites : « J’ai perdu connaissance, mais pas le sens du show ». C’est un clin d’œil à ce vous avez vécu ?
On a raconté tellement de choses invraisemblables sur moi. On s’en est amusé et on a voulu faire une petite réponse…

Mais vous nous avez fait vraiment très peur !
Moi, je n’étais pas conscient, car j’étais dans le coma. Mais, quand ma femme m’a raconté tout ce qui s’était passé et ce qui m’était arrivé, moi aussi j’ai eu très peur après coup ! Ça fait réfléchir, quand même… J’ai d’ailleurs eu une grosse dépression pendant plusieurs mois. J’avais peur de ne plus pouvoir chanter… On m’avait intubé et j’avais perdu ma voix. Je ne pouvais même plus parler. C’était très angoissant… Et puis grâce à la rencontre avec Matthieu [Chedid] et à ma femme, qui m’a beaucoup aidé, j’ai repris peu à peu le moral et l’envie d’avoir envie de faire ce que je sais faire. (Sourire.)

Et vous avez bien récupéré votre voix. Vous chantez même dans les aigus comme jamais auparavant…
C’est Matthieu qui m’a donné envie d’essayer. Jamais je n’avais fait de voix de tête dans mes disques. J’ai toujours été persuadé que je n’en étais pas capable. Et puis, sur ses gimmicks de guitare, l’envie m’a pris d’essayer… Maintenant, je sais que je peux monter ma voix ainsi.

Avec Elle a mis de l’eau, vous consacrez aussi une jolie chanson à Laeticia…
Je lui dois beaucoup. Quand je me suis senti mal en arrivant à Los Angeles et qu’elle m’a emmené aux urgences, elle a dû prendre rapidement les bonnes décisions. Il fallait m’opérer tout de suite, sinon j’allais mourir ! Dix chirurgiens se sont présentés et Laeticia a choisi celui qui lui inspirait le plus confiance. Et c’était le bon. C’était d’autant plus terrible pour elle que l’hôpital voulait lui faire signer un document pour les autoriser à me débrancher si ça se passait mal… Elle a refusé. Je peux dire que je lui dois la vie aujourd’hui…

Avez-vous souffert de ce qu’on a dit sur vous et sur Laeticia ?
C’est douloureux parfois… Surtout quand on n’est pas là pour se défendre et qu’on lit des choses aberrantes. Mais, maintenant, je suis content, je retravaille, tout va bien. Et je vais tourner le clip de La Douceur de vivre prochainement.

Vos enfants David et Laura ont-ils déjà écouté votre album ?
Non, pas encore. Ça ne saurait tarder puisque je rentre à Paris bientôt pour la promotion. Mes filles Joy et Jade l’ont déjà découvert, en particulier la chanson Jade dort, une berceuse que je leur ai dédiée.

À Paris, allez-vous retrouver votre maison de Marne-la-Coquette ou l’avez-vous vendue ?
Elle n’est pas à vendre. Je vais la retrouver avec plaisir, car je l’aime beaucoup. Même si  je n’utilise jamais la piscine, car il fait toujours trop froid. (Rires.)

Vous allez aussi faire vos débuts sur les planches en septembre…
Ce sera au théâtre Édouard VII avec Le Paradis sur terre, une pièce de Tennessee Williams, mon auteur fétiche. Et puis je prépare déjà la tournée de 2012.

Allez-vous vraiment reprendre la route pendant un an ?
Il y aura des breaks, mais, oui, je vais chanter en France et dans les pays francophones. Ainsi qu’en Espagne, en Angleterre, aux États-Unis, en Israël… Je n’ai jamais joué à Tel Aviv et ça me plaît beaucoup. Je n’ai jamais été en Russie non plus, même si j’ai souvent reçu des propositions. Quant aux États-Unis, je m’étais déjà produit à Las Vegas et à New York, mais jamais encore à Miami ni à Los Angeles.

Exit Jean-Claude Camus, c’est désormais Gilbert Coullier qui s’occupe de vos concerts…
Je l’aime bien. C’est un homme droit. J’avais déjà travaillé avec lui il y  il était marié avec la sœur de Camus. Ils étaient associés.

Vous restez donc en famille ?
On peut le dire comme ça… (Sourire.)

Vous arborez un nouveau tatouage…
Oui, c’est celui de l’album. La croix avec le rocker et le titre Jamais seul.

Avez-vous ainsi gravé dans la peau tous vos albums ?
Non. Juste celui-ci. Il est spécial pour moi. Après tout ce qui m’est arrivé… C’est l’album de la renaissance.

Source : TVmag.com

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