Johnny Hallyday, interview pour Le Parisien : “J’ai tout laissé tomber pour cette pièce”

La journaliste du Parisien Catherine Balle a pu s’entretenir avec Johnny Hallyday. L’occasion de l’interroger sur le projet qui mobilise toute son énergie en ce moment : son rôle de Chicken dans la pièce de théâtre Le Paradis sur Terre.

Une belle occasion également pour faire le point sur les ventes de Jamais Seul, la tournée 2012 et tordre le cou à la rumeur d’un album avec Jean-Jacques Goldman (lire l’article).

Voici l’interview de Johnny Hallyday dans le Parisien du 25 août 2011 en intégralité :

Comment allez-vous?
JOHNNY HALLYDAY. Très bien. J’étais à Saint-Barth tout le mois de juillet, dans une ambiance studieuse. Je suis parti avec Sam, un comédien formidable qui a été mon répétiteur. Il m’a donné les répliques pour que j’apprenne mon texte. Je ne me suis même pas baigné avec mes filles : j’ai travaillé, travaillé…

Retenir le texte, c’était votre principale inquiétude?
C’est la trouille de tous les acteurs : se retrouver sur scène et avoir le « trou ». Contrairement aux concerts, on n’a pas de prompteur, pas d’oreillette… Je ne voulais pas d’oreillette parce qu’avec, il y a toujours un temps de retard dans le jeu.

A Saint-Barth, votre famille n’a pas essayé de vous divertir?
Non. Mes petites filles (NDLR : Jade, 7 ans, et Joy, 3 ans) se sont amusées comme des folles. Et elles ont respecté mon travail : quand elles rentraient dans le salon, elles disaient tout doucement :Tu répètes, Papa? (rires).

Ici, Laeticia est venue vous voir répéter…
Oui, elle m’a vu hier pour la première fois, avec ma fille Laura.

Est-ce que le trac monte?
Le premier jour, on sera tous morts de trac. Mais pour l’instant, ça va. Et c’est un bonheur de travailler avec Audrey, qui est une actrice généreuse, et Julien Cottereau, qui est exceptionnel aussi.

Le théâtre vous oblige à faire une pause avec la musique…
Je ne pouvais pas faire les deux en même temps. Ça me passionne, cette pièce : j’ai tout laissé tomber pour elle.

Avez-vous été déçu par les ventes de votre dernier album « Jamais seul » (NDLR : environ 170000 exemplaires écoulés) ?
Non, parce que ce n’est pas un album qui a été fait pour faire des gros chiffres. On s’est fait plaisir,Matthieu Chedid et moi. On voulait faire un album de guitare, de blues, pop… C’était un disque anti-commercial. Moi, je suis très content de l’avoir fait.

Vous pensez que votre collaboration avec Matthieu Chedid a déstabilisé vos fans?
Je ne sais pas. Moi en tout cas, j’ai travaillé avec un excellent musicien, un super guitariste. Et lui, il a appris à faire un peu plus de rock’n’roll à la guitare.

Est-ce que M participera à votre tournée?
Il viendra certainement me rejoindre sur quelques dates. Et d’autres copains viendront, comme Louis Bertignac.

Olivier Dahan fera-t-il la mise en scène?
Non, avec son film, il n’en aura finalement pas le temps. C’est moi qui assurerai la mise en scène, avec une équipe formidable derrière moi.

Les places se vendent moins bien que sur la tournée précédente. Est-ce que cela vous inquiète?
Non, pour l’instant, je ne suis pas dans la tournée. C’est dans huit mois… Et il n’y a pas que les chiffres dans la vie!

Est-ce que vous sortirez un nouvel album d’ici à 2012?
Je ne pense pas. Avec la pièce de théâtre, je n’aurai pas le temps. Peut-être que je ferai seulement une chanson ou deux.

On a dit que Jean-Jacques Goldman travaillait pour vous…
C’est faux. Je ne sais pas d’où c’est sorti, cette histoire.

Que vous inspire l’affaire DSK, à vous qui avez été dans la situation de l’accusé (NDLR : une hôtesse avait accusé Johnny de viol en 2001; l’affaire s’était conclue par un non-lieu)?
Ça me paraît très bizarre, cette histoire-là. On ne saura jamais… Mais je ne vois pas DSK faire ça, surtout aux Etats-Unis. Ce que je pense, c’est qu’Anne Sinclair est une femme formidable.

On a parlé d’une altercation entre vous et votre ex-producteur Jean-Claude Camus fin mai…
Je n’ai rien à dire sur Camus. C’est un monsieur à qui je ne parlerai plus jamais de ma vie.