Les recettes préférées de Johnny Hallyday

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Jacqueline Benoit a cuisiné pour Johnny Hallyday de 1990 à 1996. A l’occasion de la sortie de son livre : “les recettes préférées de Johnny“, l’ancienne cuisinière raconte ses anecdotes dans les médias.

Il faut reconnaître que l’angle culinaire est une approche intéressante pour parler de Johnny Hallyday. Le livre est disponible ICI.

Voici la retranscription de deux de ses interviews données à France 3 et Le Point.

Question : qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre « Les recettes préférées de Johnny » ?

Jacqueline Benoit : Depuis l’enterrement de Johnny, je repense sans cesse aux années passées avec lui. J’ai été sa cuisinière de 1990 à 1996. J’avais envie de mettre en lumière ses plats favoris pour en faire profiter ses fans. C’est un vrai partage.

Question : comment êtes-vous devenue la cuisinière de Johnny ?

J.B : Totalement par hasard ! Il avait engagé un jeune couple de gardiens dans sa maison de vacances à St-Tropez. Johnny leur a demandé de trouver une cuisinière. Il s’avère que ce couple connaissait des cousins à moi. C’est comme ça que je me suis retrouvée derrière ses fourneaux. J’étais fleuriste mais j’ai toujours été passionnée par la cuisine. J’ai été d’abord engagée pour 2 mois puis il a tellement aimé ma cuisine et ma gentillesse qu’il n’a plus voulu que je m’en aille ! Je suis restée 6 ans à son service à Paris.

Question : quel était le plat favori de Johnny ?

J.B : Johnny n’était pas un grand mangeur, c’était un gourmet ! Il ne se faisait pas de gros repas complets, il avait plutôt tendance à manger plusieurs fois dans la journée. Il adorait les soupes ! Surtout la soupe de céleri, c’était sa favorite ! C’est pour ça qu’il y a beaucoup de recettes de potages dans le livre. Lorsque je faisais mon gaspacho l’été, ses amis me disaient que c’était le meilleur qu’ils n’avaient jamais mangé et qu’ils ne pouvaient pas en manger un autre.

Question : est-ce que Johnny était plutôt salé ou sucré ?

J.B : Il préférait le salé et il adorait les plats très épicés avec du piment ou du tabasco ! Il n’était pas très desserts. Par contre, il était fan du baba au rhum !

Question : est-ce qu’il y a des plats que Johnny détestait ?

J.B : Quand Johnny était petit, il y avait un petit lapin chez lui et un jour, il a retrouvé le petit animal dans une cocotte. Il n’a plus jamais mangé de lapin de sa vie et il m’a interdit d’en faire !

Question : quels plats mangeait Johnny avant un concert ?

J.B : Avant un concert, Johnny se faisait une cure de citron pour être en forme et il mangeait des potages diététiques.

Question : Est-ce que Johnny vous a déjà demandé de cuisiner des plats un peu insolites ?

J.B : Un jour, Johnny m’a demandée de lui cuisiner un ceviche. C’est un plat de poisson cru d’Amérique latine. J’en avais jamais fait de ma vie ! Cela a été un petit marathon pour trouver une recette et tous les ingrédients pour que le plat soit prêt à midi !

Question : Johnny avait une relation particulière avec les Etats-Unis. Est-ce qu’il aimait particulièrement la cuisine américaine ?

J.B : Il adorait le coslaw et la salade César. Parfois, il me demandait de lui faire du jambon à la façon de Virginie. Il appréciait aussi les barbecues, les ribs et les viandes grillées.

Question : comment était l’ambiance à table chez Johnny ?

J.B : C’était très convivial, il avait beaucoup d’amis et la cuisine était vraiment le lieu de rendez-vous. Des fois je faisais des brunchs parfois des apéros, ça variait. J’étais surnommée affectueusement “la mamie” de la maison.

Question : Est-ce que vous aviez un lien fort avec Johnny ?

J.B : Oui, j’ai été très heureuse pendant mes années chez Johnny. Ce sont de très beaux souvenirs ! Il était très affectueux avec moi. Je me suis beaucoup investie dans mon travail !

Question : Et pour finir, est-ce que vous avez fait découvrir des plats auvergnats à Johnny ?

J.B : Oui, je lui ai fait découvrir la truffade ! Il adorait et la pomme de terre était d’ailleurs son légume préféré. Je lui cuisinais aussi parfois des saucisses auvergnates avec des oignons. Je lui ai fait connaître le fromage Cantal, il n’en avait jamais dégusté. Il a eu un gros coup de cœur.


Le Point : Quel genre de patron était Johnny ?

Jacqueline Benoit : Très facile. En privé, il n’avait rien d’une rock star. Il était humble et attachant, pas du tout la grosse tête. Et généreux, en plus de ça. J’ai tout le temps été gâtée. Vous en connaissez beaucoup des patrons qui vous achètent une Rolex ?

C’était pour quelle occasion ?

Il me l’avait achetée rue Royale pour Noël. Je me souviens qu’il était aussi ému que moi. Quand j’ai ouvert mon paquet, il m’observait du coin de l’œil. Il y a eu aussi des vêtements, il cherchait à rendre les gens heureux. Aujourd’hui, la montre ne quitte jamais mon poignet.

Quels plats aimait-il  ?

Il n’était pas difficile. Curieusement, il aimait les soupes hiver comme été – je lui en préparais des froides. Mais aussi les viandes rouges, les crustacés, toutes les pâtes… Surtout des plats uniques. Il ne prenait pas de repas complets avec trois plats de suite. Du coup, il revenait souvent dans la cuisine pour grignoter un sandwich, un cornichon… Il aimait tout ce qui était épicé : les sauces, les moutardes, les vinaigres – j’en avais 23 sortes dans mes placards. Son grand jeu, à Saint-Tropez, c’était de faire un concours avec sa bande de copains pour savoir celui qui mangerait le plus de piments. Ils finissaient tous très rouges sur la terrasse…

Ne détestait-il pas certains mets ?

Pas question de lui faire du lapin ! Il m’a prévenue quand je suis arrivée. Il m’a raconté que cela remontait à son enfance : il avait élevé un petit lapin avant de se rendre compte que sa tante l’avait passé à la casserole. Il l’avait retrouvé dans un plat sur la table… Il n’en a plus mangé de sa vie.

En revanche, on sait qu’il aimait bien boire… Lui en faisiez-vous le reproche ?

On connaissait ses travers, mais je me serais bien gardée de faire une réflexion. Chacun doit rester à sa place.

Le mettiez-vous parfois au régime ?

Il changeait ses habitudes alimentaires avant les tournées. Je lui faisais des potages diététiques, des bouillons épicés pour garder un peu de goût… Il suivait aussi une cure de citron pour nettoyer la tuyauterie, comme on disait. On boit un citron qui a macéré, puis deux, puis dix, tous les jours pendant environ une semaine. Il était plutôt du genre volontaire !

Vous avez vécu six ans sous le même toit. Vous êtes devenue une intime…

C’est vrai, j’ai fini peu à peu par faire partie de la famille… Mais on s’est toujours vouvoyés, on se respectait mutuellement. Quand il rentrait tard, il me demandait parfois de lui faire un petit plat, et de le manger avec lui. Je me souviens ainsi de lui avoir fait une truffade à 2 heures du matin – il adorait les pommes de terre. Sinon, je lui préparais des en-cas, il n’avait plus qu’à piocher… Chaque soir, il me laissait un mot dans la cuisine pour me dire à quelle heure je devais le réveiller. Le lendemain, je lui montais son café, puis un autre. Il me demandait encore cinq minutes de sommeil… comme un gamin ! Il était très jeune de caractère, un peu comme moi.

On sait pourtant qu’il n’était pas facile à vivre, qu’il pouvait pousser quelques coups de gueule…

Je faisais preuve de diplomatie… Il n’y a jamais eu de mots entre nous. Quand il avait des soucis, je savais comment lui redonner le moral, lui changer les idées. Il était très blagueur aussi. Un jour, il fait venir un tatoueur et tous ses copains sont priés de choisir un motif… Ils viennent me charrier dans la cuisine : « Jacqueline, il faut vous faire tatouer ! » plaisantent-ils. « Ah non, jamais ! » Et puis, le matin, quand le tatoueur range ses affaires, je me suis laissé tenter, un papillon à tête de tigre. Johnny était soufflé !

Vous aviez intégré son clan…

Je l’ai vécu comme une grande chance dans ma vie. J’allais à ses concerts, il m’invitait parfois au restaurant. Jacqueline, faites-vous belle, on sort ce soir ! Et il m’envoyait dans les cuisines des chefs pour que je pique les recettes qu’il aimait… Il ne pouvait pas vivre en restant seul, une habitude qu’il avait depuis tout petit. Certains soirs, quand les amis n’étaient pas là, il me demandait de regarder un film américain avec lui. Ce n’était pas mon truc, je ne parle pas bien l’anglais… J’ai toujours voulu lui rendre la vie la plus agréable possible.

Et tout s’arrête avec l’arrivée de Laeticia. Vous quittez votre service l’année de son mariage avec Johnny. Vous aviez dit qu’elle avait rapidement fait le ménage…

Je ne veux pas en parler ni entrer dans la polémique. J’ai eu de la peine, bien sûr, comme quand on aime les gens et qu’on se sépare… J’ai travaillé ensuite pour des Chinois, très sympathiques. Cela m’a permis de tourner la page. Nous nous sommes ensuite recroisés avec Johnny, lors de concerts. Mais chacun avait sa vie…

Sa fille Laura ne vous a pas oubliée. Elle a même préfacé votre livre en vous rendant hommage…

On a de beaux souvenirs ensemble. Je me suis occupée d’elle quand elle venait tous les quinze jours passer le week-end chez son père… Je l’emmenais notamment faire du cheval à Boulogne. C’est ainsi que j’ai fait peu à peu la connaissance de la famille. C’est moi qui lui ai demandé de rédiger cette préface.

On a dit qu’elle a accepté pour vexer Laeticia.

C’est faux, il n’y a pas de malice là-dessous. Il ne faut pas tout mélanger. Avec ce livre, j’ai simplement voulu partager avec les fans les recettes de Johnny et des souvenirs liés à ces plats et ces bons moments autour de la table.

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5 comments

  1. Merci beaucoup de nous faire partager tout ses bons moments passés avec notre idole Johnny merci aussi à Laura et à David

  2. merci madame Jacqueline pour le livre de recettes de Johnny c,est un beau cadeau pour nous les fans et merci de votre gentillesse de parler de notre idole merci a vous sylvie dugue

  3. Bonjour, merci à Jacqueline de s’être confiée pour nous les fans et nous racontez plein d’anecdote
    Que nous savions pas évidement
    Quand j’écoute les péchés mignon de Johnny je me rends compte que nous avions exactement les mêmes gouts, sauf le lapin, mais c normal.
    Je donnerai n’importe quoi pour rencontrer Jacqueline.
    Merci encore

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